• VIA ARLENSIS

    Une marche de 4 jours sur le début du chemin vers St Jacques de Compostelle d’Arles à Montpellier à travers la Petite Camargue et la plaine du Bas Languedoc.

    VIA ARLENSIS

     

     

     

    En 2013, pour mon pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, j’avais prévu de partir d’Arles mais un souci de dernière minute m’avait obligé à reporter mon départ. J’avais alors choisi d’attendre trois jours pour démarrer de mon domicile sans avoir effectué les premières étapes d’Arles à Montpellier.

    C’est pourquoi j’avais envie de découvrir ce tronçon qui traverse la Petite Camargue puis serpente entre les exploitations maraichères et les domaines viticoles de la plaine du Bas Languedoc, faisant étape à Saint-Gilles et Gallargues-le-Montueux. C’est en ce début d’avril 2024 que j’ai parcouru cet itinéraire.

    Carte du parcours
     

    J’ai donc rejoint en train la belle ville d’Arles qui se dresse sur les rives du Rhône depuis plus de 2500 ans. Des monuments remarquables y ont été construits à l'époque romaine, notamment le théâtre antique, les arènes, la nécropole des Alyscamps et les thermes de Constantin.
    La ville est aussi connue pour la cathédrale Saint Trophime qui fut construite à partir de l'an 1100.

    Le temps est gris et froid quand je sors de la gare en ce dimanche de Pâques pour découvrir une ville en fête car c'est la Féria de printemps. Du monde partout, des stands de foire, de la musique, des odeurs de barbe à papa et de saucisse grillée, voici l'ambiance qui m'accueille. Je traverse cette joyeuse pagaïe, un peu incongru dans mes habits de randonneur et le sac au dos pour rejoindre l'hébergement où j'ai réservé. Par ci par là, de petites fanfares jouent dans la rue.

    Arles - Musiciens dans la rue pour la féria


    Je passe près des arènes où une corrida est en train de se dérouler. La musique si caractéristique et les olé débordent dans les rues avoisinantes mais l'absence de soleil ne met pas en valeur ce magnifique édifice.

    Arles - Les arènes romaines

    Arles - Les arènes romaines


    Je loge chez Myriam dont la maison se situe dans une petite rue à 50 m à peine des arènes. Un petit jardin protégé par une grille devance la maison. Myriam est une Belge sympathique qui me fait faire le tour de mon chez moi de ce soir.

    Mon hébergement chez Myriam

    Mon hébergement chez Myriam


    Je ressors aussitôt pour aller visiter les sites les plus intéressants. Sur la place de la République, se dresse l'hôtel de ville dessiné par Mansart et dont la construction fut achevée en 1676. Un bel édifice classique dont la porte d'entrée est surmontée d'un bas-relief avec les armes de la ville.
    Les drapeaux français, de Provence et de la région PACA flottent au vent aux côtés des drapeaux européen et ukrainien.

     

    Arles - Place de la République - L'hôtel de ville

    Mais sur cette place de la République, le plus remarquable est la cathédrale St Trophime, église romane dont la façade s’orne d’un magnifique tympan.
     

    Arles - Cathédrale St Trophime
     

    Compte tenu de l’heure tardive, je commence par le cloître adossé à l’église. Grâce à ma qualité de pèlerin attestée par ma créanciale, la visite est gratuite. Heureusement, car le cloître est assez décevant. Le temps maussade ne doit pas arranger les choses mais la cour centrale est cimentée et les immenses salles qui ouvrent tout autour sont vides.
     

    Arles - Cloitre St Trophime 

    Arles - Cloitre St Trophime
     

    Depuis les terrasses, on peut voir le clocher carré qui a remplacé au 13° siècle le clocher originel.
     

    Arles - Clocher de l'église St Trophime
     

    Seul point intéressant pour moi, les colonnes qui supportent les galeries sont couronnées de chapiteaux finement travaillés.
     

    Arles - Cloitre St Trophime - Détail d'un chapiteau 

    Arles - Cloitre St Trophime - Détail d'un chapiteau
     

    J’écourte ma visite pour revenir à la cathédrale considérée comme la plus importante église romane de Provence. Sa haute nef voutée est flanquée d’étroits bas-côtés également voutés.
     

    Arles - Cathédrale St Trophime - La nef
     

    Au fond, le chœur entouré d’un déambulatoire date du 15° siècle. Tout autour s’ouvrent plusieurs chapelles, dont la grande chapelle des Rois Mages et celle du Saint Sépulcre.
     

    Arles - Cathédrale St Trophime - Chapelle du St Sépulcre
     

    En ressortant de l’église, je continue ma promenade dans la ville. J’emprunte les lices qui me mènent au jardin d’été où a été érigée un monument en souvenir du peintre Vincent Van Gogh qui a passé 16 mois dans la ville et y a réalisé plus de 300 dessins et peintures.
     

     Arles - Jardin d'été - Monument à Van Gogh
     

    Ce jardin donne accès à l’entrée du théâtre romain, fermé à cette heure.
     

    Arles - Jardin d'été - Entrée du théâtre romain
     

    S’il avait fait beau, j’aurais certainement suivi le parcours Van Gogh balisé par la ville, mais il commence à pleuvoir et je préfère rentrer chez Myriam qui, de toute façon, m’attend pour dîner à 19h30.

    Au passage, je m’arrête écouter un petit groupe musical qui continue de jouer imperturbablement sous les premières averses.
     

    Arles - Musiciens de rue
     

    Je remarque aussi cette rue au drôle de nom :
     

    Arles - Un nom de rue original
     

    Le repas en compagnie de Myriam est bien et j’apprécie qu’elle dîne avec moi, ce qui est autrement plus agréable que si j’avais dû manger en solitaire.

    Myriam est une dame très intéressante qui a longtemps été bénévole à l’abbaye de Conques, accueillant les pèlerins et participant au fonctionnement de l’hôtellerie. Elle a aussi beaucoup marché et beaucoup voyagé.

    Pendant ce temps, la pluie n’a pas arrêté de tomber et le tonnerre gronde quand je me couche.

     

    PREMIERE ETAPE ARLES - SAINT GILLES                                                                                                           22 km

     

    Au réveil, mon premier geste est d’aller à la fenêtre voir le temps qu’il fait. Je suis rassuré en voyant le ciel bleu. Apparemment, le vent est tombé. Parfait, ce sera une belle journée.

    Je quitte cet agréable hébergement à 9h15 après un copieux petit-déjeuner pris à nouveau en compagnie de ma logeuse. Je longe les arènes, éclairées par le soleil, puis le jardin du théâtre romain. Sur la place de la République, la façade de St Trophime est elle aussi au soleil. Cet éclairage change tout.
     

    Arles - Les arènes romaines 

    Arles - Les arènes romaines 

    Arles - Le jardin du théâtre romain 

     Arles - Cathédrale St Trophime - Le tympan
     

    Je rejoins le Rhône que je traverse sur le pont de Trinquetaille. Je me souviens que c’est à cet endroit que Van Gogh a peint "La nuit étoilée". Le niveau du fleuve est assez haut et les quais sont partiellement inondés par l'eau boueuse.
     

    Arles - Le Rhône au pont de Trinquetaille 

    Le Rhône en crue au pont de Trinquetaille
     

    Au bout du pont, je prends la première photo de mon périple.
     

    Arles - Sur le pont de Trinquetaille
     

    À partir d’ici, deux itinéraires s’offrent à moi : soit je tourne à gauche pour emprunter l’officiel mais qui a l'inconvénient de suivre une route, soit je vais tout droit et rejoins la digue qui longe le bras du Petit Rhône. C’est cette solution que je choisis malgré les 3 kilomètres supplémentaires.

    J’emprunte l’avenue Edouard Herriot qui mène directement au pont de Fourques. C’est le printemps, il y a des fleurs partout. Une belle glycine déborde par-dessus le mur d’une villa.
     

    Arles - Glycines sur l'avenue Edouard Herriot
     

    Au pont, je quitte la route pour la digue que je vais suivre pendant 18 kilomètres. A ma droite, le fleuve en partie caché par un rideau de végétation, à ma gauche des cultures et quelques mas éparpillés dans la plaine.

    Je rencontre quelques sportifs et des promeneurs de chien. La digue est agréable, gravillonnée, en partie à l’ombre, et la marche est facile.
     

    La digue le long du Petit Rhône
     

    Je passe sous le pont de la D 6113 qui file vers Bellegarde et Nîmes.
     

    Passage sous le pont de la D 6113
     

    Le pont de la D 6113
     

    J’avance sans me presser en admirant les paysages, les fleurs, le fleuve qui apparaît parfois dans une trouée, les rizières qui s’étirent jusqu’à l’horizon. J’écoute le chant des oiseaux, le martellement d’un pivert sur un tronc d'arbre, le bruissement de l’eau.
     

    Arbre mort au bord du Petit Rhône
     

    Coquelicots sur la digue le long du Petit Rhône 

    Le Petit Rhône 

    Sur la digue le long du Petit Rhône 

    Le chemin sur la digue 


    Rizières le long du Petit Rhône
     

    Après une petite pause près de la station de pompage du Mas Vert, j’arrive finalement à l’autoroute A 54. Le chemin se glisse dessous.
     

    Arrivée à l'autoroute A 54 

    Passage sous l'autoroute A 54
     

    Un immense peuplier tout blanc se dresse au bord du fleuve et disperse le duvet de ses fruits dans le vent. On croirait qu’il neige.
     

    Peuplier en fleur
     

    À partir d’ici, les rizières ont laissé la place aux vergers de pommiers dont les rangées s’alignent à l’infini.
     

    Verger de pommiers au Mas du Roy
     

    Il est un peu plus de midi quand j’arrive au pont ferroviaire qui enjambe le Rhône. C’est une voie ferrée désaffectée qui file tout droit vers St Gilles. On m’a conseillé de l’emprunter car c’est un raccourci qui fait gagner 2 à 3 kilomètres. À ne pas négliger. Je m’engage sur les tôles rouillées et traverse.
     

    Traversée du Petit Rhône sur  le pont de la VF désaffectée
     

    C’est à la sortie du pont que je fais une pause pour manger mon repas avant de reprendre ma marche toujours sur la voie ferrée jusqu’à l’endroit où le balisage du GR 653 la coupe. Un panneau me confirme que je suis bien sur le bon chemin.
     

    Balisage près du Mas des Salimandres
     

    Plus qu’une paire de kilomètres dans cette plaine qui s’étire sous un ciel immense.
     

    Mas des Salimandres - La plaine et le ciel
     

    Je rattrape et double deux pèlerins lourdement chargés et marchant lentement en s’aidant de bâtons. Le château d’eau de Saint-Gilles se détache sur la crête où a été construit le village.
     

    Mas des Salimandres - Arrivée à St Gilles
     

    Je traverse le canal du Rhône à Sète avant de grimper vers le centre.
     

    St Gilles - Traversée du canal du Rhône à Sète
     

    En parcourant les rues vers le cœur du village, je remarque ce numéro de maison personnalisé. La course de taureaux est très à la mode dans la région.
     

    St Gilles - Numéro original
     

    Plus loin, c’est une statue de saint Gilles qui a été installée à l’angle d’une rue. Le saint est représenté en abbé bénédictin avec la crosse d’évêque et avec la biche couchée à ses pieds.
     

    St Gilles - Statue de St Gilles à l'angle d'une rue


    Saint Gilles était un moine légendaire qui serait né à Athènes et serait venu vivre en ermite dans les environs au 7° siècle. Saint patron des infirmes, des mendiants et des forgerons, il était réputé guérir l'épilepsie, la folie, la stérilité et la possession démoniaque (sic).
    Il est souvent représenté avec une biche à ses pieds et une flèche plantée dans sa main en raison d'une légende qui raconte qu'une biche poursuivie par les chasseurs du roi Wamba (grand roi wisigoth du 7° siècle) serait venue se réfugier dans sa grotte et se coucher à ses pieds. La main du saint en prière aurait été transpercée par une flèche visant l'animal. Le moine aurait alors persuadé le roi de fonder un monastère pour se faire pardonner la méprise. C'est ainsi qu'aurait été construite l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard.

    Je débouche sur la place de la République dominée par l’éclatante façade de l’église abbatiale éclairée par le soleil. Quel magnifique tableau !
     

    St Gilles - Façade de l'abbatiale
     

    Avant toute chose, je voudrais aller déposer mon sac. Le gîte est tout à coté au fond d’une impasse. Il est bien agréable et l’accueil est très sympathique. Une terrasse, une cuisine, des sanitaires et un dortoir de 8 places. Une jeune femme solitaire est déjà là.
     

    St Gilles - Le gîte des pèlerins
     

    Je pose mes affaires sur un des lits et ressors pour aller visiter l’église.

    Elle fut bâtie au 12° siècle pour faire face à l'afflux croissant de pèlerins car Saint Gilles était le sanctuaire le plus fréquenté de tout l'Occident à cause de la présence du corps de saint Gilles et par le fait que la ville était le port d'embarquement pour Rome et la Terre Sainte.
    L'église fut
     édifiée au-dessus de l'église primitive, la crypte actuelle, où reposait le corps du saint. 
    La façade est 
    un chef-d’œuvre reconnu de l’art roman provençal, malgré ses nombreuses détériorations. Réalisée entre 1120 et 1160, elle est un véritable "livre de pierre" à destination des fidèles souvent illettrés à l'époque. On peut y voir des scènes de l’Ancien Testament, des statues et personnages du Nouveau Testament, les tympans retraçant des étapes majeures de la vie du Christ.

     

    St Gilles - Façade de l'abbatiale
     

    St Gilles - Façade de l'abbatiale - Détail du tympan
     

    St Gilles - Façade de l'abbatiale - Détail du tympan


    La sobriété de la nef et du chœur tranche avec l'exubérance de la façade, contraste accentué par la différence d'éclairage.

     

    St Gilles - La nef de l'abbatiale 

    St Gilles - Le chœur de l'abbatiale
      

    La visite est gratuite pour les pèlerins. La surveillante derrière le guichet est très serviable et me dit de la prévenir si je veux visiter la crypte. On ne peut pas rater la moderne statue de Saint Jacques installée à l’entrée de l’église, qui nous rappelle que nous sommes bien sur le chemin de Compostelle.
     

    St Gilles - Statue de St Jacques à l'entrée de la nef
     

    Après avoir fait le tour de l’église, cette dame m’accompagne dans les escaliers qui descendent à la crypte. En atteignant la grille qui en interdit l’accès, on est surpris par la grandeur inhabituelle.
     

    St Gilles - Descente dans la crypte sous l'abbatiale
     

    La crypte qui s’étend sous la nef est impressionnante pas ses dimensions, 50 m de long sur 25 de large. Elle est divisée en 3 nefs et comporte des arcs sculptés et une clé de voûte ornée d’un Christ souriant et bénissant.
     

    St Gilles - La crypte
     

    Au centre, entourée d’une grille en fer forgé, se trouve la tombe de saint Gilles sur laquelle sont déposés quelques fleurs et surtout de petits papiers contenant vraisemblablement des prières.
     

    St Gilles - Tombeau de St Gilles dans la crypte
     

    Lorsque je remonte, la responsable m’attend et nous bavardons un moment avant que je quitte l’église pour repasser au gîte. Les deux pèlerins doublés tout à l’heure sont arrivés. C’est un couple de Canadiens qui ont l’air bien fatigués. La jeune femme est toujours sur son lit en train de lire un livre.

    Je ressors pour aller me promener dans le village où il n’y a pas grand-chose à voir. Heureusement, au détour d’une rue, je rencontre la jeune femme de l’église qui a fini son service. Elle a l’air ravie de me voir et, du coup, je lui propose d’aller boire un verre s’il y a un bar ouvert quelque part. C’est le lundi de Pâques et le village a l’air assez mort.

    Nous en trouvons un, peut-être le seul, et nous installons en terrasse. Elle s’appelle Simone et est passionnée par le chemin de Compostelle. À force de rencontrer des pèlerins et de discuter avec eux, elle a appris beaucoup de choses et a surtout attrapé le virus. Elle espère bien partir un jour. En tout cas, je passe un agréable moment en sa compagnie jusqu’à l’heure du dîner. C’est encore elle qui m’indique le seul restaurant ouvert ce jour-là.

    J’y rencontre deux autres pèlerins qui logent sur place et une jeune pèlerine, Julie, dont c’est le premier jour de marche. Elle est très inquiète et semble peu préparée. Elle a surtout peur de ne pas y arriver ou de se perdre et souffre déjà d’ampoules. Je lui donne quelques conseils pour la suite de son périple.

    Quand je rentre au gîte, il est à peine 20h30 mais tout est éteint et tout le monde dort. Je dois me coucher dans le noir et sans bruit pour éviter de réveiller mes compagnons.

     

    DEUXIEME ETAPE : SAINT GILLES - GALLARGUES-LE-MONTUEUX                                                               27 km

     

    Étonnamment, quand je me lève à 7h, tout le monde dort encore. Je me prépare et quitte le gîte en catimini. J’achète des croissants et un demi-pain à la boulangerie voisine et vais déjeuner dans un bar au bas de la rue. Il est 7h50 quand je démarre, un gros progrès par rapport è la veille.

    Dans les rues du village, je découvre au sol le marquage en bronze du chemin.
     

    St Gilles - Marquage du chemin dans la rue
     

    Le temps est à nouveau au beau fixe et il est très agréable de marcher dans la fraîcheur du matin. Comme hier, les fleurs sont partout et j’admire en passant ce bel arbre de Judée éclatant. Quant à la limitation de vitesse, je n’ai rien à craindre.
     

    St Gilles - Sortie du village
     

    Je retrouve très vite la voie ferrée désaffectée déjà empruntée hier et j’ai l’intention de l’utiliser à nouveau car elle file tout droit dans la bonne direction.
     

    La voie ferrée désaffectée
     

    Elle va encore me faire économiser quelques centaines de mètres et m’évitera de marcher le long d’une route. La campagne est belle, éclairée par le soleil rasant.
     

    Cactus sur la voie ferrée désaffectée 

    Eglantier sur la voie ferrée désaffectée
     

    Sur la voie ferrée désaffectée
     

    Au bout de trois kilomètres, je retrouve le balisage du chemin qui emprunte une petite route desservant plusieurs exploitations vinicoles. Je traverse le terroir des Costières de Nîmes. Tous les propriétaires font assaut de publicité pour attirer les touristes amateurs de bon vin.
     

    En plein terroir des Costières de Nîmes
     

    Le chemin d’exploitation mène au canal d’irrigation du Bas-Rhône. Ce canal de 72 km de long amène l’eau prise dans le Rhône vers le sud du département du Gard et l’est de l’Hérault permettant depuis les années 60 le développement des cultures maraichères et fruitières. 


     Arrivée au canal d'irrigation du Bas Rhône

    C’est l’endroit rêvé pour une petite pause bien à l’abri du vent derrière une épaisse haie de lauriers.
     

    Pause au bord du canal d'irrigation du Bas Rhône
     

    Trois kilomètres plus loin, l’itinéraire bifurque vers le nord-ouest en direction de Vauvert à travers une zone de collines où la vigne et les vergers se mêlent à quelques petits bois de chênes.

    Dans ce secteur, le GR 653 emprunte plusieurs chemins de petite randonnée locaux qui bénéficient d’un marquage précis bien utile.
     

    Fléchage vers la voie du Laquet de Fénestralle
     

    Je rencontre les premiers vergers de pêchers au bord du chemin. En regardant de plus près, je constate que les fruits commencent à se former. La saison est-elle en avance ?
     

    Voie du Laquet de Fénestralle - Verger de pêchers 

    Les pêches commencent à sortir
     

    J’emprunte un chemin baptisé "la voie dite du Laquet de Fénestralle" agréable car souvent à l’ombre et qui monte le long d’une longue crête. Je passe près d’un élevage de cochons bien caché dans les bois où les pauvres bêtes sont enfermées dans un enclos qui est un véritable bourbier.
     

    Voie du Laquet de Fénestralle - Les pauvres cochons
     

    Au sommet de la colline, le paysage s’éclaircit. Des taureaux paissent tranquillement dans un champ, tandis qu’un nouvel embranchement et ses panneaux me permettent d’évaluer la distance qu’il me reste à parcourir. Gallargues est encore à 16,2 km tandis que j’ai marché 13,1 km depuis Saint Gilles.
     

    Voie du Laquet de Fénestralle - Taureaux 

    Marquage après la voie du Laquet de Fénestralle
     

    Des pavots de Californie poussent avec allégresse sur un tas de gravats au croisement avec une route goudronnée.
     

    Pavots de Californie
     

    Après avoir traversé un vallon bien boisé, le chemin remonte sur un plateau dégagé. Un magnifique chêne isolé se dresse au bord du chemin. Je me colle contre son tronc et l’enlace longuement comme me l’a appris mon amie Sylvie qui est persuadée qu’en agissant ainsi on récupère une partie de son énergie. Il en faut pour pomper l’eau au bout de ses racines à une dizaine de mètres sous terre et la faire monter jusqu’à l’extrémité de toutes ses branches à une dizaine de mètres de hauteur.
     

    Beau chêne sur la route de Vauvert
     

    De ce plateau à un petit kilomètre des premières maisons de Vauvert, pour la première fois, je peux voir la silhouette caractéristique du Pic Saint Loup, la montagne emblématique de Montpellier, qui pointe à l’horizon.
     

    Première apparition du Pic St Loup
     

    Voici le début des premiers lotissements. Un accueil des pèlerins y a été aménagé avec sculpture stylisée, bancs installés à l’ombre des pins et panneau explicatif.
     

    Arrivée à Vauvert
     

    Vauvert - Panneau d'explications
     

    Entre autres choses, on y explique l’origine d’une expression bien connue "aller au diable Vauvert" que vous trouverez sur la photo ci-dessous.
     

    Au Diable Vauvert
     

    Les marques rouge et blanche me conduisent vers la place Gambetta où se dresse l’église Notre Dame de l’Assomption et le beffroi de la ville construit sur la porte Saint Gilles, seule rescapée des anciens remparts.
     

    Vauvert - Le beffroi et l'église N Dame
     

    L’intérieur de l’église est particulièrement sobre. Les fonds baptismaux ont attiré mon attention en raison de la plaque indiquant que le marquis de Montcalm, découvreur du Canada, avait été baptisé dans cette église. D’une part, j’habite dans un immeuble portant son nom, d’autre part, je suis passé au mois d’août dans le hameau de Saint-Véran, berceau de sa famille (voir récit "Causse Noir" sur ce même blog).
     

    Vauvert - L'église N Dame - Les fonds baptismaux
     

    Vauvert - L'église N Dame de l'Assomption
     

    Sur la place des Halles, centre du village où se trouve la plupart des commerces, je m’installe sur un banc pour manger mon repas avant d’aller boire un café au bar voisin. Il fait agréablement bon. Quand je repars, arrive la fille qui était au gîte à Saint Gilles. Elle a décidé de s’arrêter là pour aujourd’hui.
     

    Vauvert - Place des Halles
     

    En quittant la ville, je passe devant les arènes puis traverse la voie ferrée Nîmes - Le Grau-du-Roi et la rivière canalisée du Vistre.
     

    Vauvert - Les arènes
     

    Il fait chaud au soleil et je mets mon chapeau pour me protéger la tête.
     

    A la sortie de Vauvert
     

    Je suis le parcours fléché jusqu’au Mas Ponthieu après avoir traversé le Vistre au moulin d’Étienne.
     

    Le Vistre au moulin d'Etienne
     

    Arrivée au Mas Ponthieu
     

    C’est là que je comptais prendre l’ancien itinéraire plus court car allant directement à Gallargues sans faire le détour par Codognan mais je m’aperçois qu’il existe une meilleure possibilité par le mas d’Émile et la petite route qui mène directement au pont permettant de franchir la ligne à grande vitesse.
    Le mas d’Émile se cache dans un bois de pins entouré d’une mer de vignes.
     

    Les vignes du Mas d'Emile
     

    Le chemin se rapproche petit à petit de la ligne à grande vitesse sur laquelle j’ai pu voir passer 2 TGV pendant ce laps de temps.
     

    La ligne à grande vitesse
     

    Au loin, on peut voir les maisons du village de Codognan que mon itinéraire m’a permis d’éviter.
     

    Près du Mas Rouge - Codognan dans le lointain
     

    Sous le pont, je retrouve l’ancien parcours devenu PR (chemin de petite randonnée) avec son balisage minutieux qui m’amène directement à Gallargues.
     

    Fléchage vers Gallargues
     

    Mais l’arrivée dans ce village est un peu désagréable car on doit traverser une zone artisanale assez étendue et longer pendant un moment la voie ferrée.
     

    Arrivée à Gallargues
     

    Le gîte se trouve presqu’en haut du village dans une rue en pente.
     

    Gallargues le Montueux - Le gite des pèlerins
     

    C’est fermé. J’appelle le numéro indiqué et laisse un message sur un répondeur. Je dois patienter un moment avant que le responsable me rappelle et m’indique comment récupérer les clés, ce qui me laisse le temps de commencer à rédiger mon journal et trier les photos.
     

    Au gite des pèlerins de Gallargues le Montueux
     

    Je peux m’installer dans le dortoir garni de 7 lits. Un peu plus tard, arrive un couple de jeunes Argentins à vélo, Leandro et Galla, très sympathiques. Ils apprécient de pouvoir discuter en espagnol avec moi.

    Je vais faire mes courses pour le lendemain au Super U en bas du village puis je pars en exploration. Les rues sont pentues. Gallargues ne s’appelle pas le Montueux pour rien.

    Je découvre un restaurant où je pourrai dîner ainsi que la tour surmontée d’un télégraphe de Chappe au sommet de la colline.
     

    Gallargues le Montueux - La tour et le télégraphe de Chappe


    Le télégraphe Chappe était un moyen de communication visuel mis au point par Claude Chappe en 1794. Placé sur des tours dites tours de Chappe et espacées d'une dizaine de kilomètres, il permettait de transmettre des messages sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres en un temps record pour l'époque. Aujourd'hui, seuls une vingtaine d'exemplaires subsistent en France, parfois en bien mauvais état.

    Il comportait un mât sur lequel était fixé un bras principal aux bouts duquel des ailes ou indicateurs articulés permettaient un grand nombre de combinaisons pour représenter lettres et chiffres.

    Le restaurant La Croq au Sel est installé dans une cave voutée. J’ai eu bon nez de venir à l’avance et réserver car à 19h30, il se remplit très vite. Arrive le pèlerin rencontré au restaurant à Saint-Gilles. Il n’a pas réservé et ne doit son salut qu’au fait de pouvoir s’asseoir avec moi. Nous faisons connaissance. Il s’appelle Richard, vient de Vallabrègues au bord du Rhône au nord de Beaucaire et compte marcher jusqu’à Lodève. Il loge chez une dame qui accueille les pèlerins.

    Le repas est excellent. Ce restaurant qui ne paye pas de mine est coté au Gault et Millau.

    De retour au gîte, je retrouve les Argentins qui sont en train de préparer leur repas. Ils ont 35 et 31 ans et pédalent depuis Santiago. Aujourd’hui, ils arrivent de Saint-Guilhem-le-Désert. Ils comptent aller jusqu’à Rome puis dans le sud de l’Italie où Leandro voudrait retrouver les membres de sa famille qui vivent encore dans cette région. Beau programme. Nous discutons un bon moment avant d’aller nous coucher.
     

    Gallargues le Montueux - Au gite avec Galla et Leandro

     

     

    TROISIEME ETAPE : GALLARGUES-LE-MONTUEUX - VENDARGUES                                                              27 km

     

    Je me réveille à 7h30 alors que les Argentins dorment encore. Je me prépare sans bruit et quitte le gîte à 8h15 après avoir dit au revoir à Galla qui venait de se réveiller.

    Quand je quitte Gallargues par des rues encore désertes à cette heure, il se met à pleuvoir mais ça ne dure pas et le ciel se dégage rapidement. Je n’ai rencontré qu’une seule personne, une lycéenne à l’arrêt de bus qui me sourit aimablement quand je passe.
     

    A la sortie de Gallargues le Montueux
     

    Je rejoins le Vidourle, fleuve capricieux bien connu dans la région pour ses crues dévastatrices. Il a dû déborder lors des grosses pluies de la semaine précédente.

    Mon objectif est d’arriver au pont romain d’Ambrussum dont la seule arche rescapée se dresse au milieu de l’eau.
     

    Le pont romain d'Ambrussum
     

    Ce pont qui comportait à l'origine 11 arches fut construit au 1° siècle pour permettre à la voie Domitienne d’enjamber le Vidourle. Il fut utilisé jusqu'en 1299 puis fut en partie démoli au Moyen-âge pour obliger le trafic à emprunter le nouveau pont à péage de Lunel. La hauteur de l’arche laisse supposer que les Romains étaient bien au courant des colères du fleuve. 
    Tout à côté, un oppidum était construit sur la colline voisine pour défendre cet important point de passage.

    Au musée Fabre de Montpellier, on peut voir un tableau peint par Gustave Courbet en 1857 de ce même pont. On peut constater qu'à cette époque, il subsistait encore deux arches.

    Pont d'Ambrussum par Courbet

     

     

    Le chemin remonte le long de la rive gauche jusqu’au pont submersible de Villetelle où je pourrai traverser. Je passe sous l’autoroute A 9 où la circulation est intense. Là-haut, c'est un autre monde.
     

    Passage sous l'autoroute A 9
     

    Je photographie ce platane aux racines torturées et à l’air libre, l’eau ayant depuis longtemps arraché la terre tout autour.
     

    Platane au bord du Vidourle
     

    Le niveau de l’eau est encore élevé mais le pont est à sec. Quand le Vidourle est en crue, l’eau passe par-dessus le pont et il devient très dangereux de tenter de passer. Quelques inconscients y ont laissé leur voiture et la vie.
     

    Traversée du Vidourle à Villetelle
     

    J’entre dans ce village où je suis si souvent passé en voiture pour me rendre chez mon beau-frère dans un village voisin. À pied, je découvre des détails auxquels je n’avais jamais prêté attention comme ces marquages au pochoir sur les portes des maisons, représentant les marques des manades de taureaux de la région.
     

    Villetelle -  Marquage des manades sur les murs des maisons
     

    Villetelle - Marquage des manades sur les murs des maisons
     

    Une minuscule épicerie me permet de boire un café inespéré avant de reprendre ma marche vers la crête de La Roque couverte de garrigue. Du sommet, j’ai une vue bien dégagée sur la suite de mon parcours.
     

    Après Villetelle sur la colline de La Roque
     

    J’avance par des petites routes et des chemins à travers vignes et vergers et passe les villages de Saturargues puis Vérargues.
     

    Arrivée à Vérargues
     

    Je fais une pause un peu plus loin, sur une aire de loisirs aménagée au bord d'un ruisseau d’où la vue sur ce paisible village est reposante.
     

    Vérargues
     

    C’est là, au pied du château de Pouget, que le GR bifurque vers le nord-ouest pour rejoindre Saint-Christol, ce qui représente un détour important que je veux éviter.

    L’itinéraire direct que j’avais repéré passe sans problème par de bons chemins dans une campagne lumineuse.
     

    Champ de colza sur le Pioch Bénezet
     

    Trois kilomètres plus loin, je retrouve le marquage. Au domaine de Bruyère, je fais la pause repas, à l’ombre des arbres.
     

     Pause repas au Domaine de La Bruyère
     

    Dans les bois de Missargues, je retrouve Richard qui faisait une halte et nous continuons ensemble vers Saint-Geniès-des-Mourgues. Ici aussi, il y a une voie ferrée désaffectée et nous décidons de l’emprunter pour couper tout droit. Au début, tout va bien car elle a été aménagée en voie verte qui passe devant l’ancienne gare, bien mal en point.
     

    La gare désaffectée de St Geniès des Mourgues
     

    Malheureusement, au-delà, les ronces ont envahi la voie et nous sommes obligés de reprendre le parcours du GR qui se rapproche inexorablement de l’autoroute A9. Nous faisons une halte au bord du ruisseau Le Bérange sous les grands platanes alors que quelques gouttes d’eau tombent des nuages noirs qui ont momentanément envahi le ciel. Nous sommes au niveau du péage de Baillargues tout proche et le grondement de la circulation est permanent.
     

    Pause au bord du ruisseau de Bérange après la D 106
     

    Un peu plus loin, nous passons au Mas de Rou devenu "lieu d’accueil évènementiel" où nous découvrons cette vénérable 4CV Renault transformée en sculpture surréaliste d’un goût douteux.
     

    4CV statufiée au Mas de Rou
     

    À partir de là, le chemin traverse en ligne droite les bois de Vigne Morte pendant environ 3 kilomètres. On approche de la ville.
     

    Panneau au bois des Caucales près de Vendargues
     

    Les premiers signes sont bien là. Nous rencontrons la déchetterie locale puis un campement de gitans, puis traversons diverses zones artisanales et une rocade avant de pénétrer dans une longue zone pavillonnaire et d’arriver au centre du village. Nous trouvons facilement le gîte qui se trouve en face du garage Renault, comme nous l’a précisé le responsable.

    Le gîte est un bel endroit et l’accueil par Emmanuel très amical. On y est bien.
     

    Au gîte de Vendargues
     

    On s’installe au son d’une musique enjouée de paso doble. Richard, qui est un afficionado, comprend que la musique et les sonneries de trompette viennent des arènes voisines où doit se dérouler une course de taureaux. Nous décidons d’y aller. Ce n’est pas une grande course, plutôt une épreuve où sont testés de jeunes taureaux et les jeunes razzeteurs débutants, ce qui n’enlève rien au spectacle. Pour ceux qui ne connaissent pas ce sport, ce n’est pas une corrida mais une course où les razzeteurs doivent enlever une cocarde qui a été placée entre les cornes de l’animal. Ici, la vedette c’est le taureau qui n’est pas mis à mort et repart à la fin de sa prestation.

     

    Vendargues - Course à la cocarde aux arènes


     Vendargues - Course à la cocarde aux arènes

    Vendargues - Course à la cocarde aux arènes
     

    Vendargues - Course à la cocarde aux arènes
     

    Pour dîner, nous nous rendons dans une pizzeria voisine où nous apprécions la délicieuse "pizza du chef".

    Au gîte, un autre pèlerin est arrivé. Il voyage à vélo et est parti d’Arles le matin même. Là-bas, lui aussi a dormi chez Myriam.

    Richard hésite sur la conduite à tenir pour la suite du parcours. Il n’a pas envie de traverser Montpellier à pied, considérant que le trajet en ville n'est ni agréable ni intéressant. Emmanuel lui propose de prendre le bus le lendemain matin puis le tram pour traverser la ville.

     

    QUATRIEME ETAPE : VENDARGUES - MONTPELLIER                                                                                        12 km

     

    Finalement, Richard a renoncé à prendre le bus et préfère marcher avec moi jusqu’à l’arrêt de tram du lycée Georges Pompidou près de Jacou.

    Nous partons ensemble dans l’agréable fraîcheur du matin. Le trajet, lui, l’est moins car nous devons suivre la M 65, un grand axe à l’intense circulation.
     

    Vendargues - Sortie du village le long de la D 65
     

    Pour y échapper, nous empruntons les rues qui serpentent dans le quartier résidentiel de Salaison sur la commune du Crès.
     

    Le Crès - Dans le quartier de Salaison
     

    On arrive très vite au lac du Crès où seuls quelques rares sportifs animent le paysage.
     

    Le Crès - Passage près du lac
     

    Le chemin de terre que je connaissais est devenu un agréable chemin piétonnier et cycliste bien goudronné. Il passe sous la rocade par un pont dont les murs sont toujours décorés de magnifiques peintures murales.
     

    Le Crès - Peinture murale sous le pont de la D 65
     

    De l’autre côté, le chemin remonte vers la ligne de tram. C’est là que Richard me quitte pour aller prendre ce moyen de transport rapide et sûr qui va l’emmener de l’autre côté de la ville.

    Moi je continue tout droit en suivant les marques. Je constate que l’itinéraire a encore changé. Il continue plein ouest dans le vallon qui sépare Clapiers de Castelnau puis grimpe sur le plateau et entre dans la zone pavillonnaire de Castelnau. Au cimetière, je retrouve le parcours que je connaissais et qui, par les agréables rues du Romarin puis du Thym, me conduit vers le centre-ville. Sur la place du four à chaux, se dresse la sculpture qui avait été érigée pour le grand évènement du passage à l’an 2000. C’est si loin déjà !
     

    Castelnau le Lez - Monument à l'an 2000
     

    La place de la mairie est l’occasion d’une halte café face à l’immeuble moderne de l’hôtel de ville. Les drapeaux claquent au vent. Ici aussi, un drapeau ukrainien est installé à côté des autres drapeaux habituels.
     

    Castelnau le Lez - La mairie
     

    De là, le balisage me conduit vers l’église romane Saint-Jean-Baptiste un peu coincée dans les petites rues du cœur du village ancien. Elle date du 12° siècle et fut fortifiée deux siècles plus tard par l’ajout de machicoulis. Le clocher qui date de la même époque est surmonté d’un élégant campanile en fer forgé.
     

    Castelnau le Lez - L'église St Jean Baptiste
     

    L’intérieur est particulièrement sobre avec sa nef unique et son abside en cul-de-four.
     

    Castelnau le Lez - La nef de l'église St Jean Baptiste
     

    Ici je suis en terrain connu mais je respecte le balisage qui m’entraîne dans un dédale de petites rues en pente et d’escaliers qui dégringolent jusqu’au bord du Lez.
     

    Castelnau le Lez - Au bord du Lez
     

    Je le traverse sur le grand pont routier. Me voici à Montpellier.
     

    Arrivée à Montpellier
     

    Il ne me reste qu’à rejoindre le quartier d’Antigone. À 11h30, je suis revenu chez moi et c’est déjà la fin de cette intéressante balade.

     

     

    Ces 3 jours et demi de marche sur ce tronçon de la voie Arlensis ont été un plaisir grâce au beau temps et au bon déroulement de ma marche. C’était la saison idéale pour faire cette randonnée. Beau temps, température agréable, beauté des paysages due à l’avènement du printemps, les arbres retrouvant leurs vertes frondaisons et les fleurs illuminant la campagne.

    Tous les raccourcis que j’avais prévus de prendre étaient utilisables, ce qui m’a fait économiser quelques kilomètres, chose appréciable quand l’étape est annoncée pour plus de 30 kilomètres.

    Il est dommage que le parcours soit régulièrement modifié et fasse des détours pour satisfaire tel ou tel maire qui souhaite lui aussi bénéficier de la manne qu’apporte le chemin aux communes traversées. Cela ajoute des kilomètres inutiles dans les jambes des pèlerins.

     

    Je suis surtout content d’avoir retrouvé l’ambiance du chemin grâce à l’accueil reçu dans les gîtes le long du parcours, aux saluts amicaux des habitants des villages et des agriculteurs sur leurs tracteurs. Les quelques agréables rencontres, Myriam à Arles, Simone et Julie à Saint-Gilles, Leandro et Galla à Gallargues, Richard avec qui j’ai marché à la fin de mon parcours, y ont contribué car elles font partie de cette ambiance si spéciale que j’adore.

    Ce qui est sûr, c’est que ce bout de chemin a ravivé mon envie de partir et de parcourir un nouveau chemin vers Saint Jacques de Compostelle. Il y en a beaucoup, je n’aurai que l’embarras du choix. Le trajet en rouge sur la carte ci-dessous pourrait être mon prochain projet.

    Si Dieu le veut.
     

    Les chemins de Compostelle en Espagne
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « MSC "ORCHESTRA"

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