• MALLORCA, MENORCA Y IBIZA

    Un séjour de 12 jours en un lieu très touristique dont la réputation est grandement méritée. La première partie en compagnie de notre fille, son compagnon et notre petit-fils a mis l’accent sur le coté familial puis nous avons poursuivi notre voyage en solo.

     

    Les drapeaux d'Espagne et des Baléares

     

    Ce voyage s’est décidé un peu au dernier moment. L’envie d’y aller était déjà présente mais le fait que Lisa, Mikael et notre petit-fils Marlon aille y passer la dernière semaine de mai nous a décidé. C’est ainsi que nous avons séjourné 12 jours aux Baléares et avons visité les 3 îles principales, Mallorca, Menorca et Ibiza du 22 mai au 2 juin 2022.

    Carte générale des Baléares


    Destination touristique particulièrement prisée, les trois îles méritent largement leur réputation malgré une urbanisation importante. En s’éloignant des sites les plus fréquentés, on trouve des villes pittoresques, des villages charmants et surtout des paysages magnifiques grâce à la juxtaposition d’une mer au bleu profond, d’une côte très découpée et de montagnes aux multiples couleurs. Le coté ultra festif un peu sulfureux d’Ibiza passe facilement inaperçu pour peu qu’on ne soit pas intéressé et il est tout à fait possible de vivre cette île comme les deux autres.

    Il y a plusieurs moyens de rejoindre l’archipel. Notre fils Matthieu étant pilote chez Vueling, la compagnie low-cost espagnole, nous avons choisi d’y aller en avion au départ de Barcelone.
     

    Le vol Vueling

     
    Nous rejoignons Barcelone en TGV le dimanche matin. Ce trajet matinal a pour but d’être à l’heure au rendez-vous pris à 16 h pour la visite de la Sagrada Família, cette colossale et incroyable basilique au style architectural époustouflant. Lors de notre dernier passage en septembre 2021, nous n’avions pas pu entrer faute de réservation. Cette fois-ci, j’ai anticipé et ai réservé la visite.

    Et nous ne le regrettons pas. L’intérieur de la cathédrale est une splendeur. "Une forêt mystique de colonnes arborescentes en pierre et en marbre caressées par les jeux de lumière créés par les somptueux vitraux de Joan-Vila Grau", telle est la description donnée par le Guide Vert.

    On se sent minuscule sous les voûtes qui culminent à 75 m de haut et qui paraissent d’autant plus hautes que les piliers sont d’une finesse incroyable.
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - La nef
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - La nef
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - La nef

     
    Les murs sont percés d’immenses vitraux qui déversent une lumière magnifique dans la basilique. Ces vitraux ont été réalisés par Joan-Vila Grau, grand spécialiste catalan des vitraux.
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - Les vitraux de Joan-Vila Grau
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - Les vitraux de Joan-Vila Grau

     
    Partout, les symboles religieux abondent, faisant de l’édifice une sorte de poème mystique à la gloire de la Vierge Marie, de Jésus Christ et de l’Évangile. La page de Wikipedia sur la Sagrada Familia donne toutes les explications sur la multitude de détails qui foisonnent partout dans l’édifice et à l'extérieur. Il faudrait y passer des journées entières pour tout voir, sans compter que les parties hautes quasiment invisibles depuis le sol, sont elles aussi truffées de symboles.

    Quelques exemples. Sur le portail de la gloire recouvert de bronze, est gravé en gros caractères le Pater Noster en catalan et dans une multitude d'autres langues en plus petit.
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Porte de la gloire


    Le grand portail de la Nativité est recouvert de moulures en bronze représentant du lierre et dans lequel on trouve éparpillés au milieu des feuilles, toutes sortes d’insectes. L’effet est étonnant.

    Barcelone - La Sagrade Familia - Portail de la nativité - Détail de la porte - La mante religieuse
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Portail de la nativité - Détail de la porte - Le scarabée
     

    La façade de la Nativité présente un foisonnement de sculptures où l’on peut distinguer la fuite en Égypte, la naissance de Jésus, les rois mages et tant d’autres personnages.
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Portail de la nativité - Détail du tympan
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Portail de la nativité - Détail du tympan - Les rois mages

     
    Contrastant avec l'exubérance de la façade de la Nativité, celle de la Passion a reçu une ornementation plus anguleuse et dépouillée afin d'évoquer la souffrance et la mort du Christ et les groupes de sculptures évoquent évidemment cette Passion. On y voit entre autres les étapes du chemin de croix, le baiser de Judas et aussi le fameux carré magique sculpté par Josep Maria Subirachs. Il contient 16 cases dans lesquelles sont inscrits des chiffres dont la somme est 33, l’âge du Christ à sa mort, dans quelque sens que ce soit (ligne, colonne, diagonale) avec 310 combinaisons possibles.

    Barcelone - La Sagrade Familia - Façade de la passion


    Barcelone - La Sagrade Familia - Faaçade de la passion - Le baiser de Judas et le carré magique

    Dans le chœur, un immense Christ est suspendu sous une espèce de corolle ressemblant à un parachute.
     

    Barcelone - La Sagrada Familia - Le Christ en majesté

     
    Après avoir longuement déambulé dans l’immense nef, nous décidons de monter dans l’une des tours, la tour Saint Jaume.
     

     Barcelone - La Sagrade Familia - La pointe de la tour St Jacques

     
    Moyennant un supplément, un ascenseur nous amène à hauteur des toits. De là, un circuit nous permet de passer dans une autre tour et d’admirer l’immense panorama sur la ville.
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Montée à la tour St Jacques

     
    Barcelone - La Sagrade Familia - Panorama sur la ville vu de la tour St Jacques

     
    On se trouve juste au-dessus du fronton de la façade de la passion et on peut voir de près les décorations en céramique colorée de certains éléments, dont les grappes de fruits qui couronnent les frontons extérieurs.
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Les vases de céramique vus de la tour St Jacques
     

    La descente se fait par un interminable et étroit escalier en colimaçon qui nous ramène au niveau du sol.
     

    Barcelone - La Sagrade Familia - Les escaliers de la tour St Jacques

     
    Avant de quitter les lieux, nous faisons à nouveau le tour de cet extravagant monument en admirant le foisonnement de tours, de clochers, de colonnes, de statues et de vitraux.
     

    Barcelone - La Sagrada Familia
     

    Le métro nous ramène rapidement chez notre fils. Il est presque 20 h et il y a toujours autant de monde dans la ville.

    La soirée se termine par un excellent dîner au restaurant chinois juste en face de chez eux où nous dégustons un délicieux canard laqué.

     

    J 2 - Lundi 23 mai

    Malgré le calme du quartier, nous sommes réveillés tôt par les goélands qui nichent sur les toits des immeubles. La mer n’est qu’à 300 m. Notre fils Matthieu nous emmène en voiture à l’aéroport. Il y a beaucoup de monde mais l’enregistrement au comptoir Vueling se fait rapidement. Sur notre carte d’embarquement, pas de numéro de siège, juste un STAND-BY qui signifie que nous ne pourrons embarquer que s’il y a de la place dans l'avion. Suspens donc jusqu’au dernier moment !

    Nous passons les contrôles de police et allons à la porte où est annoncé notre vol vers Palma de Mallorca. Nous regardons les autres passagers embarquer en nous demandant s’il restera de la place pour nous. Finalement, on nous appelle et nous pouvons monter à bord.

    Le vol dure moins d’une heure. À l'arrivée, nous allons récupérer notre Fiat Tipo de location et filons vers la ville de Palma que nous allons visiter avant de monter vers le nord de l’île où nous logerons pendant le séjour. La température affichée au tableau de bord est de 35°. Autant dire que nous allons rester le plus possible à l’ombre .

     

    Carte de Mallorca
     

    Palma est la capitale de l'île de Majorque et compte un peu plus de 400 000 habitants. La ville s’étale le long d’une vaste baie tandis que la partie ancienne se serre sur un promontoire qui surplombe la mer. Elle est dominée par la monumentale cathédrale gothique Santa María.

    Nous parcourons quelques rues qui nous entraînent vers la Plaza Mayor et ses façades aristocratiques, vers la place du Marquis de Palmer 1° où se trouve l’étonnant immeuble Almacenes el Àguila, œuvre de l’architecte Bennássar. Une des réalisations les plus remarquables du style moderniste, avec ses peintures, ses fenêtres multiformes et ses fers forgés.
     

    Mallorca - Palma - Place Palmer - Immeuble Almacenes el Águila
     

    Mallorca - Palma - Plaça Mayor
     

    La place du marché, celle du roi Joan Carlos 1° puis le passeig d’es Born agréablement ombragé par d’immenses platanes nous ramènent doucement vers la mer.

    À la place de la Reina, nous remontons par les larges escaliers menant à la cathédrale qui se dresse fièrement sur la colline dominant le port.
     

    Mallorca - Palma - Montée à la cathédrale
     

    Elle fut construite avec le calcaire provenant des carrières de Santanyi dont la couleur varie selon les heures de la journée passant du doré au rosé et occupe le site de la grande mosquée du temps de l’occupation arabe. La construction de la Seu débuta vers 1300 et ne s’acheva qu’en 1601.
     

    Mallorca - Palma - La cathédrale
     

    Mallorca - Palma - La cathédrale
     

    L’intérieur est finalement assez sobre à l’inverse de la plupart des églises espagnoles. La nef est éclairée par une grande rosace à chaque extrémité tandis qu’une immense et étrange structure est suspendue dans le chœur.
     

    Mallorca - Palma - La cathédrale - La nef
     

    Mallorca - Palma - La cathédrale - Structure suspendue
     

    Tout près de la cathédrale, s’élève un autre monumental édifice. Il s’agit de l'Almudaina, une forteresse arabe de style mauresque convertie depuis en résidence royale et qui ne se visite pas. Nous en faisons le tour pour rejoindre les jardins du Roi avec leurs fontaines qui rappellent un peu celles de l’Alhambra de Grenade.
     

    Mallorca - Palma - Le palais de l'Almuldaina
     

    Mallorca - Palma - Le jardin du Roi
     

    Un endroit agréable où trône un mobile de Calder.
     

    Mallorca - Palma - Mobile de Calder dans le jardin du Roi
     

    Nous revenons vers le parking où nous avons laissé la voiture par la calle del conquistador qui nous fait passer devant l’Ayuntamiento installé dans un ancien palais à la façade surmontée d’une grande avancée du toit et ornée des drapeaux de l’Europe, de l’Espagne, des Baléares et de Mallorca. En Espagne, chaque province possède ses armoiries et son drapeau et nous découvrons que les îles Baléares, bien qu’appartenant à la Catalogne, ont leur propre drapeau et chaque île possède elle aussi le sien.
     

    Mallorca - Palma - Les Cortats
     

    En face, sur la petite place des Corts, trône un olivier plusieurs fois centenaire et au tronc particulièrement torturé à l’ombre duquel s’abritent les terrasses des cafés.
     

    Mallorca - Palma - L'olivier de la place des Cortats
     

    L’après-midi touchant à sa fin, nous regagnons la voiture et empruntons l’autoroute qui traverse l’île. À Port de Pollença, notre fille Lisa a réservé un appartement dans une villa avec piscine. Nous y retrouvons Lisa, Mikael et notre petit-fils Marlon. L’endroit est très bien situé dans un quartier résidentiel calme et à courte distance d’un supermarché où nous pouvons faire nos courses.
     

    MMallorca - Pollença - La location Alexia

     

    J 3 - Mardi 24 mai

    Couchés tard, levés tard.

    Matinée tranquille où nous nous contentons de faire quelques courses au supermarché voisin et de profiter de la famille et de la piscine.

    Mallorca - Pollença - Marlon au supermarché
     

    Ce n’est qu’en milieu d’après-midi, après la sieste de Marlon, que nous partons voir de près l’une des attractions de l’île, la péninsule de Formentor. C’est le prolongement et la fin de la Sierra Tramontana qui s’étire le long de la côte ouest de Mallorca. Falaises vertigineuses et pics déchiquetés s’avançant dans la mer d’un bleu profond forment la partie la plus spectaculaire de la côte. Sur ces rochers calcaires s’accrochent pins d’Alep, palmiers nains, cistes maritimes, chênes verts et chênes kermès ainsi qu’une assez grande variété de plantes endémiques parfaitement adaptées à la sécheresse et à la chaleur, qui donnent de l’ombre et atténuent la rudesse des paysages.

    Au départ de Port de Pollença, une route tortueuse grimpe dans la montagne offrant des vues superbes sur la baie de Pollença avant de filer vers le cap.

    Plusieurs belvédères ont été aménagés et permettent d’admirer la côte spectaculaire avec ses hautes falaises qui plongent dans la mer. Un vent violent atténue la chaleur.
     

    Mallorca - Formentor - Mirador des Colonnes
     

     Mallorca - Formentor - Mirador des Colonnes
     

    Mallorca - Formentor - Mirador des Colonnes

     

    Au bout de la pointe, le phare blanc est inaccessible car dans une zone militaire interdite d’accès.
     

    Mallorca - Formentor - Le bout de la péninsule et le phare vus du mirador de Pirat
     

    Malheureusement, en fin d’après-midi, le temps se couvre et la météo annonce de la pluie pour le lendemain.

     

    J 4 - Mercredi 25 mai

    La météo ne s’était pas trompée. Pendant la nuit, l’orage nous a réveillés et il a beaucoup plu. Au matin, le ciel est couvert et la température a bien chuté. Oubliée la piscine ce matin !

    Nous décidons d’aller visiter le village de Pollença. C’est une cité pleine de charme avec ses maisons de pierre, ses rues pavées, ses terrasses de café et ses boutiques qui a toujours attiré beaucoup de monde, de Winston Churchill à Agatha Christie.

    L’une des attractions est la chapelle du Calvari perchée sur une colline. Elle attire nombre de pèlerins qui gravissent le chemin de croix de 365 marches que constitue la Carrer del Calvari. Certains montent à genoux parait-il. Nous n’irons pas jusque là, la montée en portant le petit Marlon est déjà bien sportive.
     

    Mallorca - Pollença - Carrer del Calvari
     

    La rue est bordée de jolies maisons, de massifs de lauriers roses, de bougainvilliers, de cactus et de cyprès. Dommage qu’il ne fasse pas beau.
     

    Mallorca - Pollença - La Carrer del Calvari
     

    Tout en haut, la petite chapelle sans prétention se dresse, entourée de pins.
     

    Mallorca - Pollença - La chapelle du Calvari
     

    Mallorca - Pollença - La chapelle du Calvari
     

    Le panorama sur les toits de la ville, la campagne environnante, le golfe d’Alcúdia et les contreforts de la sierra et immense.

    Petite photo de famille avant d’attaquer la descente et de rentrer à la maison.
     

    Mallorca - Pollença - Hélène et Lisa en haut de la rue du Calvari
     

    Notre fils Matthieu est venu lui aussi passer quelques jours à Mallorca avec sa Liliane et deux copains et a loué une maison tout près de la nôtre. Nous allons les voir à pied. C’est une jolie maison au milieu des champs et au pied des premiers contreforts de la montagne.
     

    Mallorca - Port de Polença - A la location de Matthieu
     

    Mallorca - Campagne près de Port de Polença
     

    Mallorca - Montagne près de Port de Polença
     

    Lisa et Mikael vont dîner en ville avec une copine de Lisa en vacances elle aussi près de là et nous nous occupons de Marlon.

     

    J 5 - Jeudi 26 mai

    C’est une nouvelle journée sans soleil et même ponctuée de quelques averses. La journée est consacrée à la visite d’Alcúdia, petite ville voisine construite initialement un peu en retrait de la côte mais qui déborde largement aujourd’hui jusqu’aux plages de la baie de Pollença d’un coté et de celle de Port d’Alcúdia de l’autre. La plage de sable fin bordée de palmiers, la marina et le port commercial où arrivent les ferries en provenance de Barcelone et de Ciutadella font partie intégrante de l'agglomération.

    La partie ancienne de la ville possède un charme bien tranquille et un cachet certain grâce à ses remparts médiévaux et ses rues pavées, ses places bordées de cafés et ses belles maisons de pierre dont certaines sont de superbes demeures historiques.

    Nous faisons le tour d’une partie de l’enceinte avant de revenir vers le point de départ en empruntant le chemin de ronde. Je trouve que les remparts ressemblent un peu à ceux de Marrakech, illusion entretenue par la présence de majestueux palmiers.
     

    Mallorca - Alcúdia - Les remparts
     

    Mallorca - Alcúdia - Les remparts
     

    Les nombreux magasins de souvenirs sont une tentation permanente mais nous résistons vaillamment en nous contentant d’un assortiment de tourons qui seront ramenés en cadeau pour nos amis.

    Petite photo de famille dans la rue menant à l’église Saint Jaumes.

    Mallorca - Alcúdia - Nous tous devant l'église San Jaume
     

    Le soir, nous allons chez Matthieu pour une très agréable soirée barbecue.

    Les nuages se sont dissipés et nous avons droit à un beau ciel bleu et à un resplendissant coucher de soleil. Hélène s’initie au billard tandis que d’autres se démènent autour de la table de ping-pong ou profitent de la piscine.
     

    Mallorca - Port de Polença -Nous tous à la location de Matthieu
     

    Mallorca - Pollença - Leçon de billard

     

    J 6 - Vendredi 27 mai

    Le temps est à nouveau couvert au réveil et nous avons même droit à quelques averses mais le ciel se dégage définitivement dans l’après-midi.

    La côte nord-ouest de l’île dominée par la Sierra Tramontana offre des paysages sauvages de pics calcaires recouverts de pinèdes et d’oliveraies, de falaises plongeant dans la mer dans lesquels on rencontre des villages en pierres dorées entourés de cultures en terrasses. Nous allons voir celui de Valldemosa, dominé par la flèche de son monastère. C’est dans ce monastère où vivaient seulement 13 moines chartreux que Frédéric Chopin et George Sand et ses deux enfants vinrent s’installer pendant l’hiver 1838-1839.

    Le village est installé sur un promontoire qui domine les pentes boisées de la Sierra.
     

    Mallorca - Valldemosa - Le village

     

    Nous flânons un moment dans les rues pavées bordées de belles maisons en pierre et de superbes villas et ombragées par de grands arbres. Pratiquement chaque maison est ornée d’un carreau de céramique portant une représentation de Santa Catalina. Catalina Tomas était une religieuse née dans le village qui vécut de nombreux phénomènes étranges et des expériences mystiques, et plongeait dans des transes extatiques qui duraient plusieurs jours consécutifs. Elle fut canonisée en 1930 et devint aussitôt la protectrice du village.

     

    Mallorca - Valldemosa - Les céramiques de Sta Catalina sur les maisons du village
     

    Mallorca - Valldemosa - Les céramiques de Sta Catalina sur les maisons du village
     

    Mallorca - Valldemosa - Les céramiques de Sta Catalina sur les maisons du village
     

    Nous allons ensuite visiter le monastère. Ancien palais reconverti en couvent, niché au cœur d’un paysage romantique, le Real Cartuja est entouré de beaux jardins et jouit d’un agréable panorama. La visite permet de parcourir le labyrinthe de chambres médiévales qui entourent le petit cloître. On y voit un moine en train de travailler sur un parchemin qui donne l’impression de pianoter sur un clavier d’ordinateur !
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - Le moine
     

    Parmi les cellules qui peuvent se visiter, il y a celle où vivaient Frédéric Chopin et George Sand. Sur place, c'est essentiellement le nom de Chopin qui est mis en avant étant donné sa notoriété plus internationale que George Sand et la prédominance des visiteurs européens. Le nom de l'écrivaine est très peu mentionné.
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - La cellule de Chopin
     

    À l’intérieur, des meubles d’époque, des tableaux et des dessins du compositeur ainsi que son piano Pleyel qu’il avait fait venir de France et qui est resté là-bas à son départ. C’est sur ce piano et au cours de ce séjour que Chopin aurait composé les Préludes et la Polonaise.
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - Tête de Chopin
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - Piano de Chopin
     

    En fait de cellule, il s’agit plutôt d’un appartement de plusieurs pièces avec une grande terrasse d’où l’on jouit d’une vue magnifique sur les montagnes environnantes. Un banc décoré de céramique permettait certainement au couple de se reposer en admirant la vue.
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - Banc sur la  terrasse
     

    En ressortant du couvent, nous traversons le jardin dominé par le clocher de l’église. La aussi, c'est une statue de Chopin qui a été érigée.
     

    Mallorca - Valldemosa - Monastère Réal Cartuja - Les jardins
     

    Pour rentrer, nous quittons Valldemosa par la route qui parcourt la Sierra Tramontana. Elle serpente à flanc de montagne, sous les pinèdes et offrant par ci par là de beaux points de vue sur la mer d’un bleu parfait. Nous nous arrêtons au village de Deia, lui aussi perché sur un promontoire qui domine un large vallon descendant jusqu’à la mer. Le plus joli panorama se trouve au cimetière. Comme quoi, ce sont les morts qui sont les mieux lotis.

    Nous aurions aimé continuer cette route pittoresque mais il est déjà bien tard et, une fois arrivé à Soller, nous empruntons la grande route qui, via un tunnel, nous ramène vers l’autoroute de la plaine centrale.

    Avant de nous coucher, nous disons au-revoir à toute la famille car le lendemain nous devons partir tôt pour prendre le ferry vers Menorca.

     

    J 7 - Samedi 28 mai

    Nous sommes à l’embarcadère sur le port d'Alcúdia alors qu'il est à peine 7h30.
     

    Mallorca - Alcúdia - Embarquement pour Ciutadella
     

    Nous embarquons à bord du Cecilia Payne, du nom d’une astronome américaine (1900 - 1979) qui fut directrice du département d'astronomie de Harvard en 1956 et doit sa célébrité au fait qu’elle fut, en 1925, une des premières astronomes à envisager que les étoiles soient composées majoritairement d’hydrogène, à l'encontre de ce que croyaient la plupart des scientifiques de l'époque.
     

    Mallorca - Alcúdia - Embarquement pour Ciutadella
     

    Par une mer calme et sous un beau soleil, nous regardons s’éloigner les côtes de Mallorca puis, moins d'une heure plus tard, voyons approcher celles de Menorca.
     

    Sur le ferry pour Ciutadella - Mallorca s'éloigne
     

    Sur le ferry pour Ciutadella - Menorca se rapproche

     

    Carte Menorca
     

    Notre ferry se met à quai le long de la jetée qui a été construite pour accueillir les gros bateaux, le port naturel de Ciutadella étant bien trop petit et étroit pour eux.
     

    Menorca - Ciutadella - Notre ferry Cecilia Payne
     

    Menorca - Ciutadella - Le port
     

    Menorca est une île assez plate et les côtes sont constituées de falaises calcaires. De temps en temps, une échancrure plus ou moins profonde forme ce que les locaux appellent une cala dont le fond est généralement constitué d’une jolie plage de sable blond, comme celle de Sa Caleta que nous découvrons à moins d’un kilomètre du port.
     

    Menorca - Ciutadella - Cala Sa Caleta
     

    À l’orée de la ville, c’est la silhouette de la tour Saint Nicolas qui attire le regard. Elle date du Moyen-âge et faisait partie du système de défense qui protégeait le port et la ville des attaques de pirates et autres ennemis.

    Près de la tour, s’élève une statue de David Glasgow Farragut, premier amiral de l’US Navy et commandant en chef de la flotte pendant la guerre de Sécession. Bien qu’originaire du Sud sécessionniste, il resta fidèle à l’Union et s’empara de La Nouvelle Orléans en 1862 puis participa à la prise de Mobile en 1864. Il fut même pressenti pour se présenter à la présidence des États-Unis mais déclina la proposition.
     

    Menorca - Ciutadella - La tour St Nicolas et la statue de l'ADM Faragut
     

    Que fait cette statue en ce lieu ? Ce célèbre amiral était tout simplement le fils d’un émigré espagnol originaire de l’île de Menorca, Jordi Farragut anglicisé en Georges, qui partit aux USA et participa avec succès à la guerre d’indépendance contre les Anglais en tant qu’officier. L’amiral est ainsi devenu un fils adoptif de la ville.

     

    De l’autre coté de l’étroit chenal, se dresse un phare qui marque l’entrée du port.
     

    Menorca - Ciutadella - Le phare et l'entrée du port
     

    Ciutadella est une jolie ville dont le centre ancien mérite qu’on s’y attarde. Nous allons nous garer sur la grande plaça des Born agrémentée de jardins et dominée par un obélisque qui commémore l’héroïque résistance de la population lors de la prise de la ville par les pirates ottomans en 1558.

    Menorca - Ciutadella - Obélisque place Norn
     

    La belle place est bordée d’un coté par le majestueux immeuble de l’Ayuntamiento, bâti entre 1884 et 1925 sur l’emplacement d’un ancien fortin datant de l’époque arabe. Avant de devenir l’hôtel de ville, il fut le palais du gouverneur de l’île.
     

    Menorca - Ciutadella - Place Norn - L'Ayuntamiento
     

    En face, c’est le palais du comte de Cas, son imposante façade néoclassique et son entrée réservée aux attelages surmontée des armoiries de cette célèbre et richissime famille minorquine. Curieusement, l’entrée des piétons se trouve dans la rue adjacente, la carrer major des Born et est surmontée d’un visage de femme dont les yeux sont voilés, symbole de l’hospitalité.
     

    Menorca - Ciutadella - Maison du Comte Torre - Façade sur la place Born
     

    Menorca - Ciutadella - Rue Major del Born - Maison du Comte Torre - Sculpture au-dessus de l'entrée
     

    Cette rue animée qui démarre de la grande place offre une vue intéressante sur l’obélisque.
     

    Menorca - Ciutadella - Rue Major del Born et l'obélisque
     

    Elle mène à la place de la cathédrale dédiée à Marie dont la construction fut décidée par le roi d’Aragon après sa conquête de l’île en 1297 et elle eut une histoire assez agitée. Elle ne devint cathédrale qu’en 1795. Malgré son aspect assez massif, elle est de style gothique avec une seule nef supportée par des voûtes croisées et très lumineuse grâce à de magnifiques vitraux.
     

    Menorca - Ciutadella - La cathédrale Ste Marie
     

    Menorca - Ciutadella - La cathédrale Ste Marie
     

    Il faut payer pour visiter mais le billet permet de visiter aussi l’ancien couvent des Augustins attenant à l’église de Notre Dame du Bon Secours. Le cloître dont les murs sont peints en blanc est très agréable. Il ouvre sur diverses pièces sans grand intérêt. L’intérieur de l’église est entièrement recouvert de peintures qui ont dû être magnifiques mais sont en mauvais état.
     

    Menorca - Ciutadella - Le couvent des Augustins
     

    Menorca - Ciutadella - Le couvent des Augustins

    Menorca - Ciutadella - Le couvent des Augustins - L'église
     

    Dans l’une des salles, est présenté un crane trépané percé de 5 trous parfaitement ronds. Le panneau explicatif précise que le crane fut trouvé dans une nécropole datant de 1400 avant JC et que les trépanations étaient à cette époque assez courantes. Elles étaient réalisées soit pour soigner l’individu soit dans le cadre d’un rituel religieux ou magique. On sait que celles-ci furent réalisées sur un individu vivant. De quoi souffrait-il ? En a-t-il réchappé ?  L’anesthésie n’existait pas à cette lointaine époque !
     

    Menorca - Ciutadella - Le couvent des Augustins - Crane trépané
     

    Nous passons près du marché assez animé et arrivons aux limites de la vieille ville sur l’avenue de la constitution. La place d’Alphonse III appelée aussi place des palmiers est dominée par un magnifique moulin à vent, le moulin du Comte baptisé ainsi car il fut construit à l’initiative du comte de Torresaura. Il cessa son activité en 1905, fut restauré en 1950 puis, à nouveau en 1995 après qu’une tempête eut endommagé ses ailes.
     

    Menorca - Ciutadella - Le moulin du comte
     

    Sur la place, un restaurant sympathique étale ses terrasses sur la place à l’ombre des palmiers. C’est là que nous déjeunons d’un excellent repas où nous dégustons, calmars à la romaine et chipirones (bébés calmars) à l’ail et au persil.
     

    Menorca - Ciutadella - Bon petit repas à l'espagnole

     

    Menorca - Ciutadella - Chipirones ajo y perejil
     

    Une fois rassasiés, nous reprenons la route.

    Petit détour par le phare d’Artoutx, à la pointe sud-est de l’île. Il dresse sa tour peinte en noir et blanc sur les rochers calcaires qui constituent le littoral de l’île. Ces côtes rocheuses ne sont pas très accueillantes. Heureusement qu’il existe des sortes de calanques étroites et profondes qui servent de port et les fameuses calas et leurs jolies plages de sable blond.
     

    Menorca - La côte rocheuse près du phare d'Artrutx
     

    La maison du gardien a été transformée en restaurant tandis qu’un magnifique lotissement de belles villas blanches entourées de jardins très fleuris occupe les alentours.
     

    Menorca - Phare d'Artrutx
     

    J’ai choisi de faire étape à l’autre extrémité de l’île et il nous faut donc la parcourir entièrement pour y arriver. La route traverse des villages tranquilles et serpente agréablement entre quelques collines boisées et des prairies assez sèches où se pratique l’élevage de vaches.

    Ce trajet nous a aussi permis de découvrir l'existence d'une très ancienne civilisation qui vivait à Menorca vers 2300 avant JC. Connue sous le nom de civilisation talayotique, elle a laissé quelques vestiges, des taulas aux fonctions rituelles et des navetas funéraires destinées aux sépultures collectives.

    Nous quittons l’axe principal pour aller voir l’un de ces sites où de longs murs de pierres sèches, des pierres levées et autres restes minéraux sont éparpillés aux milieux des prés et des bosquets de chênes verts.
     

    Menorca - L'un des sites talayotique
     

    MMenorca - L'un des sites talayotiques
     

    À Ferreries, nous faisons un nouveau détour pour aller sur un site nettement plus agréable, la cala de Santa Galdana, une jolie plage coincée au fond d’une étroite anse et entourée de falaises calcaires. L’endroit est très fréquenté et quelques constructions défigurent quelque peu le site. Pas facile de se garer non plus. La plage s’étend à l’ombre de grands pins parasols et l’eau très claire passe suivant les endroits d’une belle couleur émeraude à un bleu profond. Nous nous installons sur le sable et passons une partie de l’après-midi à bronzer et à nous baigner.
     

    Menorca - Cala Sta Galdana
     

    Menorca - Cala Sta Galdana
     

    Après avoir passé Alaior puis Mao, la capitale de l’île, nous empruntons une route secondaire bordée de murets de pierres et de nombreux massifs de lauriers roses et de bougainvilliers qui nous conduit tout au bout de l’île, à Punta Prima, une tranquille station balnéaire plutôt familiale à l’ambiance sympathique.
     

    Menorca - Route de St Louis - Murette et bougainvillier
     

    L’hôtel Xalox Playa est très agréable avec son grand jardin, ses pins parasols, sa piscine, son golf miniature et ses chambres bien conçues. La plage est juste de l’autre coté de la route.
     

    Menorca - Hôtel Xaloc Punta Prima

     

    J 8 - Dimanche 29 mai

    Nous avons la journée pour revenir à Ciutadella prendre le ferry qui nous ramènera à Mallorca.

    Première halte à Maó, une ville perchée sur la falaise qui domine l’étroite baie profonde de 6 kilomètres qui a de tout temps constitué un port idéal.
     

    Menorca - Maó - Le port
     

    Maó en catalan ou Mahón en castillan, est l'un des ports les mieux situés stratégiquement en Méditerranée occidentale. Il aurait été fondé par les Carthaginois et fut occupé par les Romains, les Ottomans, le royaume d’Aragon et même les Anglais. Nous parcourons les rues de la ville ancienne, entrons à l’église puis redescendons au niveau du port.
     

    Menorca - Maó - Rue de la ville
     

    Menorca - Maó - L'église des Carmélites
     

    Menorca - Maó - Grands arbres dans une rue de la ville
     

    Menorca - Maó - Façade
     

    Pour quitter la ville, nous empruntons une route différente de l'aller qui passe plus à l’ouest et longe la réserve naturelle de San Albufera. On roule dans une belle nature où alternent bois d’oliviers et de chênes verts et champs de blé. Toutes les parcelles sont clôturées de murs de pierres très jolis et du même modèle d'élégants portails en bois d’olivier.
     

    Menorca - Route du cap de Cavalleria - Portail traditionnel
     

    Malgré les apparences, il s’agit bien d’une région où se pratique l’élevage bovin et qui produit lait et fromages typiques.
     

    Menorca - Route du cap de Cavalleria
     

    Une route étroite, sinueuse et pittoresque, toujours bordée des mêmes murs de pierre, nous emmène jusqu’au phare de Cavallería, perdu au bout de son cap. Plus ancien phare de l’île, il fut allumé pour la première fois en 1857 pour arrêter l’hécatombe de navires qui coulèrent sur cette côte très accidentée. Il ne mesure que 15 m de haut mais sa situation au sommet d'une falaise place sa lampe à 94 m au-dessus du niveau de la mer.
     

    Menorca - Phare de Cavalleria
     

    Menorca - Route du cap de Cavalleria - Port et tour de Sa Nitja
     

    Avant d’arriver à Ciutadella, nous nous arrêtons au site talayotique le plus célèbre de l’île, la Naveta des Tudons.
     

    Menorca - Le site talayotique des Tudons
     

    Au milieu de champs où des vaches broutent une herbe sèche, rase et épineuse, se dresse un édifice de pierres sèches en forme de navire inversé où les fouilles ont permis de découvrir plus d’une centaine de squelettes.
     

    Menorca - Le site talayotique de la Naveta des Tudons
     

    Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Ciutadella où nous embarquons sur le même ferry qu’à l’aller, le Cecilia Payne, qui nous ramène tout aussi agréablement à Alcúdia. Nos traversons l’île pour rejoindre l’aéroport de Palma où nous restituons notre auto avant de prendre un bus pour le centre ville. J’ai réservé dans un hôtel à courte distance de la gare maritime. Nous y avons une chambre agréable qui domine la baie de Palma. Nous dînons tranquillement au restaurant de l’hôtel, ce qui nous évite de sortir. Nous nous couchons tôt car demain nous devons nous lever à l'aube pour prendre le ferry pour Ibiza.
    Bonne nuit.

     

    J 9 - Lundi 30 mai

    Un taxi nous emmène à la gare maritime où nous embarquons après avoir pris le temps de déjeuner à la cafétéria de la gare. Le ferry est un catamaran aux lignes élancées qui fait la traversée en 2 heures seulement.
     

    Mallorca - Notre bateau Eleanor Roosevelt
     

    Il s’appelle Eleanor Roosevelt, du nom de l’épouse du président américain Franklin Delano Roosevelt. Anticonformiste et activiste des droits de l’homme, elle utilisa les pouvoirs que lui donnait sa position de First Lady pour faire avancer sa cause. C’est elle qui est à l’origine de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme publiée par l’ONU en 1948.

    Visiblement la compagnie Balearia donne des noms de femmes célèbres à tous ses navires.

    Pas de voiture cette fois, nous embarquons en simples passagers et nous nous installons dans des sièges confortables dans une immense salle où nous déjeunons une deuxième fois.
     

    Mallorca - Le salon de l'Eleanor Roosevelt
     

    Sans doute sous l’effet du cachet pris pour éviter le mal de mer, je fais un petit somme qui raccourcit d’autant la durée de la traversée.

    Carte d'Ibiza

    Un taxi nous emmène à l’hôtel où nous avons réservé en bord de mer de l’autre coté de la ville. Le Ryan’s Ibiza est en fait un appart hôtel où nous disposons d’un petit appartement au 5° étage avec une chambre, un salon, un coin cuisine et un grand balcon donnant sur la mer. Il est précisé "adults only" à la fois dans le nom de l’hôtel et sur les sites de réservation. La clientèle habituelle semble constituée de jeunes qui, pour le moment, se reposent et discutent autour de la piscine, bercés par la musique diffusée par le bar.

    Après nous être installés, il faut aller à l’aéroport récupérer la voiture de location. En suivant les indications données par la réception de l’hôtel, nous marchons jusqu’à un arrêt de bus qui nous conduit au terminal. Mais là, on ne trouve pas le comptoir de l’agence Records Go. Il nous faut un moment pour apprendre que ce comptoir se trouve à l’extérieur de l’aéroport et découvrir à quel endroit les navettes des différents loueurs de voitures viennent prendre et déposer leurs clients.

    Au lieu de la petite voiture prévue, nous héritons d'une Jeep Renegade toute neuve.
     

    Ibiza - La voiture de location
     

    De retour à l’hôtel et la machine garée dans une rue à proximité, nous partons à pied vers le centre ville d'Elvissa (c'est le nom de la ville, Ibiza étant le nom de l'île) en longeant les plages qui se suivent jusqu’au pied de la citadelle. Là, nous entrons par une poterne au pied du bastion de Sant Père et suivons le chemin de ronde qui, de bastion en bastion, nous conduit au sommet où nous sommes récompensés par un magnifique panorama sur la mer et la ville.
     

    Ibiza - Elvissa - L'entrée du port vue de la citadelle
     

     Ibiza - Elvissa - Le port vue de la citadelle
     

    Ensuite, nous nous promenons dans les rues pavées de la vieille ville, découvrant l’église où se déroule un mariage et quelques jolies maisons dont une entièrement recouverte par un énorme bougainvillier.
     

    Elvissa - La citadelle - L'église
     

    Elvissa - La citadelle - Magnifiques bougainviliers Carrer de la conquista
     

    Par le portal de ses taules, entrée principale de Dalt Vila (c’est le nom de la citadelle) nous quittons la partie ancienne pour déboucher dans la ville moderne. Un arrêt boisson s’impose et c’est la place de la Constitution et l’ombre épaisse de ses platanes qui nous accueille.

    Nous découvrons ensuite le très joli passeig de Vara de Rey, longue promenade ombragée et fleurie où les habitants viennent déambuler et s’asseoir sur les bancs pour discuter. Un endroit tranquille et très agréable.

    Retour par le bord de mer, courses à l'Eroski local et nous nous préparons un petit dîner sympa que nous mangeons en regardant la nuit tomber doucement sur la mer où s’allument les phares et les feux des bateaux au mouillage.

     

    J 10 - Mardi 31 mai

    Pour cette première journée à Ibiza, nous allons nous balader dans la partie sud de l’île. Après l’aéroport, nous filons vers la pointe des Salines. C'est en traversant les marais salants que l'on comprend pourquoi elle s’appelle ainsi. Nous arrivons sur une longue plage courbe qui se termine par une pointe rocheuse où se dresse une tour de guet très bien restaurée datant du 16° siècle, la tour de Ses Portes.

     

    Ibiza - Les Salines - Tour de la pointe des Ses Portes
     

    Nous y allons par un chemin qui serpente au milieu d’une végétation bien méditerranéenne. La mer est splendide, parsemée d’îles et d’îlots rocheux dont un sur lequel a été construit le phare de Pendjats. L’île de Fomentera bouche l’horizon et on voit passer un ferry qui s'y rend.

    De retour sur la plage, nous nous posons un moment sur le sable et nous baignons dans cette eau particulièrement claire et agréablement fraîche.

    La plage est parcourue par de nombreux Sénégalais qui proposent tapis, serviettes, boissons et aussi par plusieurs noires qui vendent des bijoux et proposent de vous coiffer avec des nattes à l’africaine. Ils et elles sont très discrets et n’importunent pas, c'est leur nombre qui est surprenant.

     

    Notre route nous mène ensuite au village de San Josep de Sa Talaia écrasé sous le soleil, où toutes les maisons sont peintes en blanc. Nous y déjeunons dans un petit restaurant local très simple tenu par deux dames très joyeuses. Nous avons droit à une excellente et étonnante soupe de légumes et à un flan maison délicieux.

    L’intérêt de toute la côte de l’île, ce sont les calas mais il y en a des dizaines et on ne peut pas les faire toutes. Il faut choisir et nous choisissons Cala Vedella, réputée l’une des plus jolies.

    Elle est cernée de collines couvertes de forêts de pins mais aussi de nombreuses maisons et de quelques petits immeubles. C’est une plage familiale, tranquille où nous passons une partie de l’après-midi. Ici aussi, l‘eau est très claire.
     

    Ibiza - Cala Vedella
     

    Il fait chaud quand nous reprenons la route vers San Antoní de Portmany. Nous sommes déçus, la ville est quelconque, sans intérêt, et nous ne nous y éternisons pas. Le retour se fait par la route directe, un bel axe où les limitations de vitesse sont strictes. À Elvissa, il faut tourner un moment pour trouver une place pour garer la voiture.

    À l’hôtel, l’ambiance n’est plus la même. Les jeunes d’hier ne sont plus là, il n’y a plus de musique au bar et la piscine est désertée. C’est bien calme.

     

    J 11 - Mercredi 1 juin

    Par un temps magnifique, nous partons parcourir la moitié nord. Un vent léger et très rafraîchissant atténue la chaleur du soleil. Notre première halte est à Santa Eulália des Riu. Cette fois-ci, nous ne sommes pas déçus. C’est une très jolie ville agrémentée de nombreuses œuvres d’art.
     

    Ibiza - San Eularia - Les chiens
     

    Nous voyons le puits d’en bas, es pou de baix, où les habitants pouvaient venir chercher de l’eau. C’était à l’époque une ville chanceuse car il y avait de l’eau douce en abondance grâce à l'unique rivière de l'île qui avait un débit important. Mais dans les années 70, le captage de l’eau pour alimenter l’afflux touristique a fait diminuer de plus en plus le niveau et aujourd'hui la rivière est asséchée.

    Le front de mer est magnifique, très bien aménagé et bien fleuri.
     

    Ibiza - San Eularia - Le front de mer
     

    Ibiza - San Eularia - Le front de mer
     

    Sur le passeig de S’Alameira on peut entrer dans un abri contre les bombardements datant de la guerre civile. Ce n’est pas très courant de voir ce genre de chose.
     

     Ibiza - Sta Eulária des Riu - Abri 1937
     

    C’est là que nous découvrons le fameliar.

    Les fameliars sont des êtres mythologiques petits et laids qui ne savent faire que deux choses et les font très vite et très bien : travailler et manger. D’après la légende, on pouvait trouver un fameliar sous le vieux pont romain franchissant la rivière. Il suffisait de cueillir une certaine fleur la nuit de la Saint Jean et de la mettre dans un récipient pour qu’elle se transforme en cet être dangereux. Dangereux car il travaillait tellement vite que son "patron" n’arrivait pas à l’occuper en permanence. Et s’il ne travaillait pas, il mangeait tout aussi vite et goulûment et épuisait en un clin d’œil les réserves de nourriture de son maître. Dans l’abri, plusieurs représentations du fameliar sont exposées et, bien que particulièrement laid, il est devenu le symbole de la ville.
     

    Ibiza - Sta Eulária - El fameliar
     

    Nous grimpons au sommet du Puig de Missa où trône une très belle église toute blanche et très fleurie datant du 17° siècle.
     

    Ibiza - San Eularia - Puig de Missa - L'église et l'entrée du cimetière
     

    Ibiza - San Eularia - Puig de Missa - L'église
     

    La jolie maison d’à coté est-elle la maison du curé ?
     

    Ibiza - San Eularia - Puig de Missa - La maison du curé
     

    Pour déjeuner, je retrouve mes bonnes habitudes espagnoles, le plato compuesto dans un petit bar tranquille.

    Nous quittons cette jolie ville pour aller jusqu’au nord de l’île où se cache la cala San Vincent, une très jolie plage au fond d’une étroite baie. Il y a bien quelques hôtels qui dénaturent un peu le site mais le sable est bien blanc et parsemée d’Allemandes aux seins nus, l’eau transparente et agréablement fraîche et les collines qui l’encerclent couvertes de pins plongent directement dans la mer.
     

    Ibiza - Cala San Vincent
     

    Ibiza - Cala San Vincent
     

    Encore un endroit où nous restons une partie de l’après-midi à profiter de l’eau et du soleil.

    Pour finir la journée, nous allons jusqu’à Portinatx, tout au nord de l’île. Peu avant d’arriver à la ville, nous laissons la voiture au départ d’un sentier qui nous conduit à travers les bois de pins et de cistes au phare de Moscater, à la pointe nord de l’île. Les trois kilomètres de marche se font à l’ombre des arbres pratiquement sur tout le trajet.

    On débouche sur une haute falaise. En bas, la mer est d’un bleu parfait.
     

    Ibiza - Pointe d'Es gats
     

    Ibiza - Pointe d'Es gats
     

    Le phare se dresse tout à la pointe et doit se voir de loin, même en plein jour, grâce à sa peinture noire et blanche. C’est une tour de béton de 52 m de haut qui fut mise en service en 1978. De là, la vue est immense.
     

    Ibiza - Pointe d'Es gats - Le phare de Moscater
     

    De retour à la voiture, nous descendons au port de Portinatx au fond d’une jolie crique puis revenons vers Elvissa par l’intérieur des terres via Sant Joan de Labritj et San Miguel de Balançat. L’occasion de remarquer que pratiquement tous les villages et même les villes de l’île portent le nom d’un saint.

     

    J 12 - Jeudi 2 juin

    Encore un réveil matinal pour quitter l’hôtel dès 6h30 car il faut restituer la voiture avant de se présenter à l’aéroport à 7h30, notre vol étant prévu à 8h40.

    L’heure matinale nous permet de profiter du spectacle de l’aube se levant sur la mer tranquille d’Ibiza.
     

    Ibiza - L'aube se lève à Elvissa
     

    Tout se passe bien et l’employé de la compagnie à l’enregistrement nous rassure. Il y a de la place dans l’avion.

    Après un vol aussi court et aussi tranquille qu’à l’aller, nous atterrissons à Barcelone un peu avant 10h00.
     

    À bord du vol VY 3501 retour vers Barcelone
     

    Nous rejoignons la gare Sants en train et déposons nos bagages en consigne. Le train pour Montpellier étant à 16h36, nous avons tout le temps de nous balader dans la ville.

    En métro, nous rejoignons la plaça del Portal de la Pau près du port en bas de la Rambla. La statue représentant Christophe Colomb, le bras droit tendu vers la mer et les Indes, se dresse en haut d’une colonne de fer de 60 m, elle-même posée sur un socle de pierre. Elle fut érigée sur le port à l’occasion de l’exposition universelle de 1888.
     

    Barcelone - Plaça del Portal de la Pau et la colonne Christophe Colomb
     

    Il y a toujours autant de monde sur la Rambla, l’avenue emblématique de Barcelone, et nous la remontons en admirant étalages, échoppes diverses et belles façades d’immeubles.
     

    Barcelone - La Rambla et la colonne Christophe Colomb
     

    Arrêt obligatoire au magnifique Mercat central où nous déjeunons, assis au comptoir d’un poissonnier au milieu des Catalans, dans l’agitation et les rires.
     

    Barcelone - La Rambla et le marché de la Boqueria

     

    Barcelone - Mercat de la Boqueria

     

    Barcelone - Mercat de la Boqueria

     

    Retour à la gare Sants avec l’impeccable métro barcelonais. Notre TGV SNCF / RENFE nous ramène en douceur mais avec quelque retard quand même dans notre belle ville de Montpellier.

    La boucle est bouclée.

     

    Ce séjour sur les îles Baléares nous a enchantés même si nous n'avons pas pu visiter correctement l’île de Majorque, la priorité ayant été donnée à notre fille et notre petit-fils.

    Minorque nous a beaucoup plu. C’est une île tranquille, agréable, agricole, où il y a peu de touristes par comparaison avec les deux autres.

    Quant à Ibiza, elle mérite largement sa réputation, car elle offre elle aussi de magnifiques paysages, des plages pittoresques et des villes et villages charmants, à l’exception de San Antoní qui nous a bien déçus. Il n’y a pas que la fiesta et l’alcool sur cette île.

     

    Nous retournerons à Mallorca pour visiter correctement cette belle île et compléter notre connaissance de l’archipel.

     

     

     

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